UN BURN-OUT ? C'EST BRULER DE L'INTERIEUR, SE CONSUMER

UN BURN-OUT ? C'EST BRULER DE L'INTERIEUR, SE CONSUMER

C’est en 1969 que le terme burn-out a été utilisé pour la première fois. 

On réservait l’expression aux employés du domaine de la relation d’aide, très engagés émotivement dans leur travail, comme les infirmières, les médecins, les travailleurs sociaux et les enseignants. Maintenant, nous savons que tous les travailleurs - de l’ouvrier au chef d’entreprise - peuvent être exposés au burn-out.

LE STRESS C’EST QUOI ?
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), il se caractérise par « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ».

Il importe de comprendre ce à quoi on fait référence lorsque l’on parle de stress : un mécanisme psychologique, physique ?
Pour le médecin Hans Selye, reconnu comme le père du concept, le stress est un mécanisme physiologique dont le but est de rétablir l’équilibre rompu, soit physique, soit moral.
Dominique Reignier, consultant et co-fondateur de l’ITMD (Institut du travail et du management durable), explique : « le stress est un mécanisme neurologique qui sert à se mobiliser dans des situations critiques, et à réagir rapidement aux menaces ». 
La spécificité ou la particularité d’une personne en burn-out est que cette personne est en proie à un stress chronique qui met constamment son corps en état d’alerte. Le corps produit trop d’hormones de stress, principalement l’adrénaline et le cortisol. 

LES CAUSES
Le burn-out ou épuisement professionnel est nécessairement lié au travail. Il se manifeste surtout dans les pays industrialisés, en raison des transformations rapides du monde professionnel : globalisation des marchés, compétitivité, développement des technologies de l’information, précarité d’emploi, etc.
Le stress est lié à une perception, parfois erronée, d’un événement car ce sont nos pensées négatives, notre « petite voix intérieure » qui nous font percevoir une tâche comme insurmontable.  
Dominique Reignier poursuit « la perception négative que l’on a d’une situation fait émerger le stress ». On entre alors dans un cercle vicieux où le stress nous fait « ruminer », ce qui entraîne une imagerie mentale négative, puis de l’anxiété ou de la colère et de la révolte…Tout cela finit par altérer nos capacités de réactions, nous empêchant de réagir de manière appropriée…
« On a tendance à sur dimensionner les menaces (le négatif) par rapport au positif. Un événement négatif aura plus d’impact sur nous qu’un événement positif. »

Tous les travailleurs qui traversent une période d’épuisement sont en situation de stress chronique. La grande majorité a une charge de travail élevée, à laquelle s’ajoutent l’une ou l’autre des sources de tension suivantes :
▪ Manque d’autonomie : ne participer à aucune ou à peu de décisions liées à sa tâche.
▪ Déséquilibre entre les efforts fournis et la reconnaissance obtenue de la part de l’employeur ou du supérieur immédiat (salaire, estime, respect, etc.)
▪ Faible soutien social : avec le supérieur ou entre les collègues.
▪ Communication insuffisante : de la direction aux employés, concernant la vision et l’organisation de l’entreprise.
Selon les recherches, il semble que la faible estime de soi soit aussi un facteur déterminant. 

Avec la fréquence grandissante des problèmes de santé mentale chez les travailleurs, la plupart des experts soutiennent que la responsabilité du stress au travail n’est pas qu’individuelle : elle est partagée entre les travailleurs et les employeurs.

LES CHIFFRES
Suzanne Peters, coach, et Patrick Mesters, neuropsychiatre, estiment dans leur livre Vaincre l’épuisement professionnel (Robert Laffont 2007), que « 5 % des salariés seraient en burn-out moyen, 16 % seraient à risque, et entre 4 et 7 % en burn-out complet ».

Mais un burn-out n’est-il pas le fait d’une personne « fragile » ? Non, car nul n’est à l’abri. L’épuisement professionnel touche les hommes comme les femmes, toutes professions confondues. Leur point commun? « Le plus souvent, ce sont des personnes très engagées dans leur travail, qui aiment leur entreprise, des personnes ‘pilier’. Ce sont elles qui subissent le plus les tensions et le stress ». Des individus perfectionnistes, en quête de reconnaissance… qui ne comptent ni leurs heures ni leur énergie, et se retrouvent les plus vulnérables face à ce que l’on appelle « la maladie de l’idéalité ».


***Le burn-out n’est toujours pas reconnu comme maladie professionnelle : 
L’Assemblée nationale avait ajouté le burn-out à la liste des maladies professionnelles, à l'occasion du débat en première lecture sur le projet de loi sur le dialogue social. Le 24 juin 2015, le Sénat a pris la décision de l’exclure de cette liste. 

M. Rivière 

 

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